Les barbituriques constituent une classe de dépresseurs du système nerveux central, historiquement prescrits pour traiter l’anxiété, l’insomnie et certains troubles neurologiques comme l’épilepsie. Connus sous le nom de barbituriques drogues dans les régions francophones, ces substances ont été largement utilisées au 20e siècle, avant d’être remplacées par des alternatives plus sûres en raison de leur fort potentiel de dépendance, de surdosage et d’abus.
Les barbituriques agissent en renforçant l’effet du GABA (acide gamma-aminobutyrique), un neurotransmetteur qui inhibe l’activité neuronale. Ce mécanisme provoque une sédation, un relâchement musculaire et un sommeil profond, ce qui les rendait utiles à court terme, sous surveillance médicale stricte.
On distingue plusieurs types de barbituriques selon leur durée d’action :
Ultra-courte durée (ex. : thiopental) – utilisé en anesthésie
Courte durée (ex. : sécobarbital) – autrefois prescrit contre l’insomnie
Longue durée (ex. : phénobarbital) – encore utilisé dans le traitement de l’épilepsie
En raison de leur marge thérapeutique étroite, ces substances peuvent entraîner un surdosage mortel, notamment en combinaison avec l’alcool ou d’autres dépresseurs. Cela a conduit à une réglementation stricte dans de nombreux pays. Aujourd’hui, les barbituriques sont classés comme substances contrôlées, et leur prescription est fortement encadrée.
En France et dans plusieurs pays européens, la vente et la distribution de barbituriques drogues nécessitent une ordonnance sécurisée, soumise à la législation sur les stupéfiants. Leur usage non médical est interdit et sanctionné par la loi.
